Un an d'Acti-Blizzard, sortie de Mario Party Jamboree

Un an d'Acti-Blizzard, sortie de Mario Party Jamboree
Où j'ai mis mon smartphone moi ? Ah mais je suis pas à la bonne époque.

L'actu de la semaine du 20 octobre



La pétillante actu de la semaine

Par Mickael

L’image de la semaine : juste un doigt d’Atari

Un doigt de whisky, mais oui pourquoi pas. Mais pas dans un verre de pauvre : un verre Atari ! L’éditeur mythique ne perd jamais une occasion de marchander son image de marque en mettant son logo sur n’importe quelle bêtise, pourvu que ça se vende. Et ce set composé de deux verres de 300 ml, d’une carafe en forme de joystick CX-10 et d’un plateau a beau n’entretenir qu’un lien très lointain avec le jeu vidéo, bon dieu il a vraiment de l’allure.

En plus, comme le montre la deuxième photo, ce set rend heureux (et probablement alcoolique). Que demander de plus pour 125 $ ?

La citation de la semaine : la fin de la course aux performances

« Nous en sommes à un stade de développement matériel que j’appelle “seuls les chiens peuvent percevoir la différence”. Si vous jouez et que la lumière du soleil passe par la fenêtre pour illuminer votre téléviseur, vous ne verrez aucun effet de ray tracing. Tout doit être hyper optimal… Il faut avoir un écran 8K dans une pièce sombre pour observer ces détails. Nous nous battons pour des téraflops, et ce n’est pas là où il faut être. Nous devons nous concentrer sur le contenu. Augmenter les caractéristiques techniques des consoles ? Je pense que nous avons atteint un plafond ».

Shawn Layden, l’ancien patron de la branche US de Sony Interactive Entertainment (SIE), a estimé durant une conférence à la Gamescom Asia que la course à l’échalote technique entre les constructeurs de consoles devait s’arrêter. « Nous avons fait ça pendant 30 ans (…) Nous avons maintenant atteint un point critique où tout s’effondre, nous ne pouvons plus continuer à faire comme nous l’avons fait auparavant ». Plutôt croustillant alors que Sony a dévoilé la PS5 Pro qui a remis une pièce dans cette machine infernale.

« La course est presque terminée, et vous savez qui a gagné ? AMD », conclut-il. AMD fournit les processeurs des Xbox et des PlayStation… Dans toutes les ruées vers l’or, celui qui fait fortune c’est toujours le vendeur de pelles et de pioches.

Le gros anniversaire de la semaine : il y a un an, Microsoft achetait Activision, et maintenant ?

Le 13 octobre 2023, il y a un un an et quelques jours, Microsoft signait finalement le chèque de 69 milliards de dollars pour s’offrir Activision Blizzard King. Une acquisition qui s’est déroulée dans la douleur, le projet — annoncée en janvier 2022 — étant passé sous les fourches caudines des régulateurs américain, européen et britannique.

Mais une fois l’encre séchée, que reste-t-il de ce deal un an plus tard ? Beaucoup de choses, et pas tellement finalement. Du point de vue de l’organisation, l’intégration des équipes et des studios d’ActiBlizz a coûté cher niveau social : il y a des redondances et des doublons. Et Xbox a la main lourde, des milliers de postes ont été supprimés, et des studios ont mis la clé sous la porte, comme Arkane Austin et Tango Gameworks. Ce dernier a été repêché après coup par Krafton pour poursuivre l’aventure Hi-Fi Rush.

Après la folle dépense pour s’offrir ce qui était un des plus gros éditeurs de jeux vidéo au monde, Microsoft et ses actionnaires veulent maintenant revoir la couleur de leur argent. Et au plus vite ! C’est ce qui explique le retrait de plus en plus manifeste de la console Xbox, qui est en train de devenir une plateforme comme une autre pour les jeux des différents studios de la team green.

Les exclusivités qui forgent l’identité de la console franchissent de plus en plus le Rubicon de la Switch et de la PS5. D’abord via une expérimentation avec des « petits » jeux qui se révèlent plein de promesses, à l’image de Sea of Thieves. Et maintenant, plus personne n’est épargné : Indiana Jones et le Cercle ancien passera à la casserole PlayStation au printemps prochain, Doom: The Dark Ages sera multiplat’ dès son lancement… Et il y a tout lieu de croire que le passage de 343 Industries Halo Studios au moteur Unreal Engine 5 télégraphie le portage de Halo sur PS5. Tout un symbole !

Cette acquisition a été le révélateur du mal qui ronge Xbox depuis trop longtemps : sa position intenable sur le marché des consoles. La Xbox ne se vend pas, ou si peu, et Microsoft a manifestement décidé de passer l’activité matos par pertes et profits. Non seulement les budgets marketing ont fondu, mais encore le constructeur n’entrera pas dans la bagarre (un peu vaine ?) du rafraîchissement « pro » de la mi-génération contrairement à Sony. C’est tout juste si on a droit à une version blanche et sans lecteur Blu-Ray de la Series X.

Microsoft préfère mettre le paquet sur le Game Pass et le Xbox Cloud Gaming, qui prend une place de plus en plus stratégique. Et pour cause : il suffit de s’abonner au service pour accéder à des centaines de jeux en streaming, depuis n’importe quel appareil. Comme une clé Fire TV d’Amazon, qui a l’avantage d’être très abordable. Quand on joue dans le cloud, pas besoin d’une machine de guerre sous la télé (et pas besoin de Xbox !). Le pire, c’est que ça marche rudement bien.

Pour les joueurs, l’heure n’est pas non plus à la fête. Oh, le Game Pass a bien accueilli une poignée de jeux ActiBlizz, mais ils se comptent sur les doigts d’une main à deux doigts. Diablo 4 a été un gros morceau en mars dernier, puis Call of Duty: Modern Warfare III cet été. Et Black Ops 6 déboulera le 25 octobre bien sûr, en compagnie des deux premiers StarCraft. On ne peut pas dire que l’abondance soit au rendez-vous !

Ce qui n’a pas empêché Microsoft d’augmenter les prix de son service : le Game Pass Ultimate coûte désormais 17,99 €, soit 3 € de plus qu’auparavant. Et une nouvelle formule Standard pour les consoleux fait son apparition au prix de 12,99 €, avec l’accès au multi… mais pas aux jeux « day one ». La pilule est difficile à avaler, surtout au rythme actuel d’ajout de jeux Activision Blizzard dans le Game Pass ! On se croirait devant le Switch Online à attendre l’arrivée des jeux rétro de Nintendo, c’est dire.

Au bout du compte, cette année a marqué la transition de Xbox vers un modèle de développement et de distribution de jeux pour un maximum de plateformes afin d’engranger un maximum de revenus (et donc de profits). Quitte à reléguer les consoles maison dans un coin. Une transition difficile ? Sans aucun doute. Mais inéluctable ? Ça en a tout l’air.

Les andouilles de la semaine : l’accès anticipé de la mort pour Life is Strange

Un jeu narratif comme Life is Strange: Double Exposure devrait se tenir le plus éloigné possible de la tendance actuelle aux accès anticipés contre monnaie sonnante et trébuchante. Le titre développé par Deck Nine et publié par Square Enix, nouveau volet de la saga au long cours initiée par le studio français Don’t Nod, sortira le 29 octobre sur PC et consoles.

Mais les joueurs ayant craqué pour l’édition Ultimate ont d’ores et déjà accès aux deux premiers chapitres du jeu, qui en compte cinq en tout. Puisque l’on parle là des fans, il est plus que probable qu’ils aient terminé cette entrée en matière avant la sortie du titre au complet. Et le problème, c’est que les spoilers risquent de déferler sur les réseaux sociaux et les forums (c’est déjà le cas à l’heure où ces lignes sont écrites), pénalisant ainsi tous ceux qui voudront se lancer dans l’aventure le jour dit.

Ce problème est d’ailleurs le même pour d’autres jeux comme Starfield ou Star Wars Outlaws. Mais ces deux jeux n’avaient eu droit qu’à deux ou trois jours d’accès anticipé, contrairement à Life is Strange. Ici, on parle de deux semaines… Les éditeurs ont beau demander aux joueurs de ne pas spoiler leurs jeux, c’est une position bien hypocrite de leur part — car ce sont aussi eux qui commercialisent à gros prix ces accès anticipés.

On n’a pas eu le temps cette semaine mais on pense à eux

Le remake de Dragon Quest III HD-2D déboule sur toutes les plateformes le 14 novembre et évidemment, tous les amateurs de RPG à l’ancienne sont aux taquets. Histoire de les faire patienter, Square Enix a mitonné deux vidéos pour Nintendo et PlayStation montrant du gameplay et quelques unes des fonctions du jeu. Les deux précédents volets ont eux aussi droit à des remakes HD-2D qui sortiront en 2025.

Mine de rien, les jeux James Bond ne sont pas si nombreux. Et cela fait quelques années qu’on n’y a pas eu droit. IO Interactive a fait monter la sauce cette semaine autour de son projet annoncé fin 2020 (avec la vidéo ci-dessus). Le développement va bon train et des détails seront bientôt donnés par le studio. Il y a de quoi être emballé : IO est en effet responsable de Hitman, qui a des liens au moins spirituels avec la franchise Bond.

osef

La production de la série Amazon God of War, qui a démarré en 2022, repart de zéro dans une nouvelle « direction créative » (comprendre : avec moins de budget).

Mais aussi

  • Chez Game Freak, les fuites c’est pas chic. Le développeur des jeux Pokémon a été la cible d’une grosse fuite de données qui révèle deux ou trois petites choses. C’est à découvrir par ici.
  • Attention, ne regardez pas, mais Concord bouge encore ! Le défunt shooter de PlayStation reçoit des mises à jour régulières… mais que se passe-t-il ?
  • La meilleure N64 n’a pas été construite par Nintendo, mais par Analogue, qui va lancer sa néo-console rétro début 2025. Mais gare au prix…
  • Coup dur pour le studio et éditeur français Don’t Nod (Life is StrangeBanishers…), qui a lancé une restructuration à cause de mauvais résultats. 69 postes sont menacés. À lire par ici.
  • Le Mario flippant qui sort du rideau ne sera certainement pas de la partie pour la présentation de la Switch 2 ! On vous dit pourquoi ici.

Les sorties de la semaine

Par Félix

Bonjour, un exemplaire de Mario Party Jeanbore s’il vous plait. Jeanbori ? Djam-bou-wee ?

Sans foi ni jeu de l’oie

Cette semaine est sorti le dernier Mario Party, un nouvel opus au nom imprononçable qui va faire rigoler plus d’un vendeur Micromania. Comme d’hab’ il s’agit d’un jeu de l’oie avec toute la dream team Nintendo dans lequel on va devoir s’affronter sur des minis-jeux variés afin de récupérer un maximum d’étoiles. Sept plateaux sont proposés pour un total de 110 épreuves et 22 héros jouables, ce qui est pas mal du tout. La grosse nouveauté vient des « camarades de Jamboree », des personnages aléatoires dispersés sur le plateau qu’il faudra trouver et faire rejoindre son équipe pour gagner des bonus. De nouveaux modes comme le Koopathlon (une course sur 150 cases à 20) ou la Brigade anti-Bowser (mettant l’accent sur la co-op) ont été ajoutés. Les sans-amis pourront se tourner vers le multi qui prend en charge le mode de jeu principal et celui centré sur les minis-jeux. Les testeurs évoquent un titre généreux et sans grosse faiblesse qui ne devrait sans doute pas convaincre les allergiques au genre, mais qui reste une référence pour occuper une soirée entre amis. 60 balles sur Switch.

Rien Neva plus

Le studio derrière le très-joli-mais-très-chiant Gris est de retour avec Neva, un jeu d’action-aventure qui impressionne une fois de plus par sa patte graphique splendide qui mérite bien que vous regardiez le trailer un peu plus bas. On y incarne Alba, une jeune femme qui se retrouve liée à un étrange louveteau et qui va devoir traverser un monde sauvage en déclin corrompu par des bestioles qui auraient toute leur place dans un film Ghibli. La relation entre la femme et l’animal évoluera au fil des saisons, qui représentent autant de différents chapitres. Nomada Studio a mis en place un système de mort et de combat afin d’ajouter un peu de tension pendant cette promenade contemplative. Gamekult a adoré le voyage et estime que la narration est désormais plus concrète, ce qui pourra séduire ceux que Gris avait laissé sur le carreau. Les autres tests sont tous très positifs mais notent que le jeu reste assez accessible (ne vous attendez pas à un plateformer à la Celeste ou à des combats complexes). Si vous cherchez une jolie balade ça devrait le faire, comptez 20 € pour environ 4 h de jeu sur PC, Switch et consoles.

Danser ? Personne ne veut danser ?

Les températures tombent et vous commencez à vous cailler dans votre passoire thermique : quelle merveilleuse occasion pour vous réchauffer en vous trémoussant devant ‌Just Dance 2025, justement sorti cette semaine. La licence était en perte de vitesse depuis un moment, et cette nouvelle cuvée ne remonte visiblement pas la pente. Côté gameplay ça ne bouge pas, le jeu consistant toujours à claquer sa plus belle chorégraphie pour faire péter les scores. Une quarantaine de chansons sont incluses, un catalogue assez maigre au vu du prix que l’on pourra étendre grâce à un abonnement mensuel ou via de multiples DLC. Cette version 2025 ne réinvente pas la roue avec ses graphismes colorés et ses modes de difficultés abordables pour toute la famille, mais les testeurs déplorent un manque de nouveautés à l’exception du catalogue mis à jour. Nintendo-Town y a joué et note une playlist « très pop-électro / hip-hop rap » qui n’intéressera pas forcément les plus âgés. Comptez de 50 à 75 € pour l’édition Ultime sur Switch, PS5 et Xbox.

Qui sait, peut-être que vos mouvements de hanches sur Céline Dion ou Billie Eilish réchaufferont l’action Ubisoft, qui n’est pas en grande forme en ce moment.

Du bruit pour rien

Halloween approche et vous avez envie de vous faire peur les soirs derrière le PC ? Cela tombe bien : ‌ A Quiet Place: The Road Ahead est sorti cette semaine. Cette adaptation du film Sans un bruit a surtout fait parler d’elle pour son système de détection du bruit via le micro, les monstres pouvant vous repérer si vous commencez à couiner derrière votre PC (ou si votre moitié vient vous demander une connerie genre étendre le linge mais là n’est pas le sujet). Il s’agit d’un jeu solo vue FPS se voulant un spin-off des films, approfondissant l’univers en invitant à traverser des niveaux remplis de monstres. Ça a l’air correct, mais les quelques retours que j’ai lus déplorent des performances dans les choux sur PC ainsi qu’un rythme assez lent. On a visiblement à faire à un petit AA d’une dizaine d’heures pas mauvais mais pas incroyable qui vise surtout les fans de la série. Dispo sur PC, Xbox Series et PS5 pour 30 balles, je serais vous j’attendrais une promo mais ça risque d’être raté pour l’ambiance Halloween.

En rab

Il fallait bien qu’il y ait un jeu d’horreur aux graphismes PS1 cette semaine, et c’est Sniper Killer qui s’y colle : ça a l’air bien mais sans plus selon Destructoid. Si vraiment Mouthwashing vous a laissé sur votre faim pourquoi pas, il y a une démo et ça ne coûte que 12 balles, alors bon. Le boomer shooter ‌Killing Time Resurrected est de retour pour 24,50 € dans un remake qui a l’air réussi sous réserve que vous soyez client du genre et de son ambiance bizarro. Notons enfin la sortie du jeu de plateforme ‌Nikoderiko : The Magical World, très inspiré de Crash Bandicoot et Donkey Kong Country qui a l’air fréquentable pour peu que vous acceptiez d’y jouer sur Switch ou consoles (la version PC arrivera plus tard).

Mais aussi

  • Hades II, toujours en accès anticipé sur Steam, a reçu une grosse mise à jour qui rapproche le roguelite de sa version finale. Découvrez les nouveautés dans cette actu.
  • Le petit showcase organisé cette semaine par Xbox a été l’occasion de faire monter la sauce autour de plusieurs jeux franchement intéressants. On fait le décompte par ici.
  • Un gros test publié cette semaine sur Nostick : The Legend of Zelda: Echoes of Wisdom ! Un nouveau Zelda, surtout avec Zelda comme héroïne, ça n’arrive pas tous les jours, mais le jeu n’est pas aussi bon qu’on aurait pu l’espérer. C’est à lire par ici.
  • Le carton monumental de Balatro ne pouvait qu’attirer les cloneurs de tout poil. Mais certains font plus que copier, et la petite sélection de jeux compilée dans cette actu vaut le coup d’œil.

Abonnez-vous à Nostick Reloaded

Abonnez-vous pour accéder au contenu réservé aux membres !
Jamie Larson
Abonnez-vous