Trailer de GTA VI, bilan des Game Awards 2023

Détails cachés du trailer de GTA VI, polémiques autour du trailer de GTA VI, parodies du trailer de GTA VI : autant de sujets que nous n’aborderons pas dans Turbo 9, votre infolettre hebdomadaire se contentant de résumer (grossièrement et souvent de manière assez superficielle, soyons honnêtes) l’actualité de la semaine du jeu vidéo. Bon, vous n’allez pas échapper à deux trois paragraphes sur la bande-annonce, mais nous allons également parler de l’Arabie Saoudite (oui oui) et de la cérémonie des Game Awards. Accrochez vos ceintures : cap sur la planète gaming.

La pétillante actu de la semaine

Des nouvelles de Floride

La semaine a commencé sur les chapeaux de roues avec l’annonce du très attendu GTA VI, que l’on a pu découvrir à travers un premier trailer d’1mn30. Le jeu se déroulera à Vice City et met en avant un duo de malfrats, avec pour la première fois une femme comme personnage principal. Le jeu sortira en 2025 sur PS5 et Xbox, et on peut imaginer qu’une version PC suivra un ou deux ans plus tard. L’annonce a fait son petit effet : la vidéo a dépassé les 101 millions de vues en moins de 24 heures, cassant un record précédemment détenu par MrBeast.

Ce trailer a déjà été analysé sous toutes les coutures cette semaine, mais on peut tout de même noter deux trois trucs assez originaux. Le jeu va proposer une histoire d’amour à la Bonnie & Clyde entre les deux héros, ce qui est une grande première chez Rockstar qui ne s’est jamais illustré par ses histoires sentimentales. Le studio a visiblement bien bossé sur les PNJ : on peut apercevoir une variété de corps assez impressionnante allant de l’obèse au bodybuilder, ce qui devrait être vraiment chouette pour l’immersion. Bon point également pour les animaux (dauphins, flamants roses, chiens et autres alligators) qui vont rendre le monde plus vivant.

Le communiqué de presse soulève cependant quelques questions : on peut se demander comment tournera le jeu sur une Xbox Series S, réputée comme étant un boulet chez certains développeurs. L’omniprésence des réseaux sociaux dans le trailer peut aussi inquiéter tant la critique sur ce sujet était vite lourdingue dans GTA V, et on peut espérer que ce ne sera pas une mécanique centrale (ou alors que ce sera limité à une mission ici ou là). Enfin, on ne va pas commencer à se faire peur : on va tous y jouer comme des gorets pendant une soixantaine d’heure avant de laisser une poignée de maboules boucler sur le multi pendant une dizaine d’années en attendant GTA VII.

Le petit prince du gaming

Après les footeux, l’Arabie Saoudite s’intéresse enfin à nous, les g@mers. The Verge s’est penché sur la question dans un article analysant la façon dont le pays cherche à s’imposer dans le milieu du jeu vidéo. Sans surprise, le gouvernement dépense des brouettes de cash : le pays a déjà effectué des investissements minoritaires dans différents grands groupes (Nintendo, Take-Two, EA, Activision Blizzard), et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.

Le royaume a mis la main sur l’éditeur de jeux mobiles Scopely pour presque 5 milliards de dollars, mais a également racheté les organisations d’e-sport ESL et Faceit pour 1,5 milliard. La manœuvre est intéressante étant donné que le secteur est dans une mauvaise passe depuis le COVID, qui a enterré plusieurs évènements live et mis un coup d'arrêt à une vague d’engouement. Le secteur ne rapporte pas, et les acteurs sont en position de faiblesse : l'Arabie saoudite ne pouvait pas rêver meilleur timing pour faire des affaires. Fort de ses emplettes, le royaume a annoncé la tenue d’une « Coupe du monde » de l’e-sport chaque année à partir de l’été 2024.

Les investissements sont massifs, et le choix du domaine n’est pas très étonnant étant donné que le prince Mohammed Ben Salman a la réputation d’être un gros joueur. Le but est évidemment de diversifier l’économie du pays dans un monde s’écartant de plus en plus des énergies fossiles en transformant l’Arabie Saoudite en plaque tournante du gaming. Une telle stratégie devrait également donner un petit coup de pouce à l’image du royaume, pas forcément au top à l’international. Un pays qui condamne à mort pour des tweets investissant des milliards pour des compétitions de FIFA, quelle époque, mes amis, quelle époque.

La foire aux trailers

Vendredi soir a eu lieu la cérémonie des Game Awards, le grand raout de Geoff Keighley qui, malgré quelques longueurs, nous a tout de même réservé des surprises. Plusieurs shadowdrop sont à noter, avec entre autres la sortie de Baldur’s Gate 3 sur Xbox ou encore du FPS The Finals, disponible dès aujourd’hui gratuitement sur Steam. Arkane a indiqué travailler sur un jeu Blade, une annonce qui pourra faire rêver les indécrottables optimistes ayant oublié Redfall et le chiantissime Deathloop. Ubisoft a officialisé la sortie de Skull & Bones pour le 16 février prochain, un projet en développement depuis des années et qui a déjà été repoussé six (6) fois. Espérons que la septième sera la bonne, on aura sans doute de quoi rigoler.

Cette soirée était évidemment la fête du slip côté trailers, avec le nouveau jeu des gens derrière Untitled Goose Game (qui a l’air sympa), du prochain Don’t Nod (qui a l’air très Don’t Nod pour le coup) ou encore de la suite de The Case of the Golden Idol (qui sera chez Netflix). Kojima a fait le malin en balançant la bande-annonce d’une « expérience » horrifique qui promet d’être « une nouvelle forme de média », rien que ça. Jordan Peele est lié au projet, alors pourquoi pas.

Capcom a levé le voile sur un nouveau Monster Hunter, prévu pour 2025. Sega a tenté de faire monter la sauce en annonçant le retour de quelques licences bien connues (Jet Set Radio, Crazy Taxi, Golden Axe, Streets of Rage). Au vu des derniers jeux Sega, on se demande s’il n’aurait pas été plus sage de laisser ça prendre la poussière au placard. Enfin, la soirée aura été marquée par une sympathique chorégraphie Alan Wake 2, qui mérite le coup d’œil même si vous n’avez pas joué au jeu.

Le jour d’avant (la demande de remboursement Steam)

Lancement catastrophique pour le jeu en monde ouvert avec des zombies The Day Before, ayant reçu un accueil glacial et affichant des évaluations « extrêmement négatives » sur Steam. Le titre était pourtant attendu : il était sur le podium des jeux les plus wishlistés de la plateforme en début d’année. Les joueurs affirment avoir été trompés sur la marchandise : les développeurs promettent un « MMO de survie en monde ouvert », là où les clients dénoncent un simple extraction shooter clairement pas très bon.

Le développement du jeu aura duré trois ans et a été marqué par de nombreux couacs. Le studio FNTASTIC a visiblement fait appel à des bénévoles pour le développement, a repoussé son projet de nombreuses fois et s’est payé une bande-annonce avec des morceaux très inspirés de la concurrence. Beaucoup étaient sceptiques face à des rendus trop beaux pour être vrais, et certains pensaient que le jeu n’était qu’une arnaque qui ne sortirait jamais. Ils avaient tort et The Day Before est désormais en vente. Mais dans un sale état.

Le jeu a été publié avec une optimisation pitoyable et  des serveurs dans les choux. Il  ne contient pratiquement pas de zombies ni de mécaniques de survie, ce qui en a refroidi plus d’un. Les plaintes sont nombreuses dans les commentaires : combats basiques, IA simpliste, monde ouvert vide… Face aux critiques négatives, les développeurs ont dû mettre en pause leur serveur Discord et ont carrément supprimé de premières bandes-annonces du projet. « Finalement c’était bien un vrai jeu », constate un joueur sur Steam. « Je crois que j’aurais préféré que ce ne soit pas le cas ».

C’est tout chaud, ça vient de sortir

• Ubisoft termine son année avec Avatar: Frontiers of Pandora. Comme pour les films de Cameron, c’est beau, mais chiant : les testeurs saluent une chouette carte s’appropriant bien l’univers des longs-métrages, mais desservant une histoire bateau pour un jeu tout ce qu’il y a de plus classique. À réserver aux fans de la formule Ubisoft donc, d’autant plus que le jeu n’est disponible que sur la boutique de l’éditeur (et pour 70 balles en plus). Également dispo sur Xbox et PS5 pour 79,99 €.
• Un jeu qui a l’air sympa par contre, c’est ‌Undying. Malgré son nom peu inspiré, le jeu propose d’incarner une mère et son fils pris au milieu d’une apocalypse zombie. Les graphismes low-poly sont mignons, l’histoire a l’air tire-larmes et les premiers retours sont positifs. Le titre a cependant l’air assez difficile, mais son tarif attractif de 16,79 € est une bonne raison de se laisser tenter.
• Le FPS d’infiltration Blood West est sorti d’accès anticipé cette semaine. Le pitch est intriguant étant donné qu’il mélange Far West et ambiance flippante dans une sorte de western post-apo cauchemardesque. Le cocktail est original et les premiers échos sont positifs : ça peut valoir le coup de lâcher les 25 € demandés sur Steam, d’autant plus qu’il y a une réduc de 30 % jusqu’au 19 décembre.
• Merci Maxis de nous offrir, à nous autres millenials, la possibilité de réaliser ce qui restera sans doute un doux rêve : devenir multipropriétaire. La dernière extension des Sims 4 (baptisée À louer) propose en effet d’incarner un rentier « générant des revenus grâce à plusieurs investissements immobiliers ». On pourra donc s’offrir « un appartement en sous-sol » dans le but de mettre en location, parce qu’après tout quitte à devenir rentier, pourquoi ne pas vivre l’expérience jusqu’au bout en louant des caves sans fenêtres divisées en plusieurs « studettes ». Cette onzième (!) extension est facturée 40 balles sur toutes les plateformes où les Sims 4 sont disponibles.

Le trailer de la semaine

Un petit trailer tout mignon cette semaine avec Vivarium, un jeu d’aventure aux graphismes dessinés à la main dans le style des mangas des années 70/80. Ça a l’air plutôt cozy avec des quêtes et toute une galerie de personnages qui serviront de prétexte à l’exploration de tableaux peints à la gouache. Pas de date de sortie ni de plateforme annoncée pour le moment, et c’est bien dommage.

En vrac

• Chic alors, l’excellent Silent-Hill-en-pixel-art Lone survivor va avoir droit à une suite, baptisée Lone Warrior. Comme son titre le laisse présumer, le gameplay sera un peu plus axé sur l’action avec une partie combat plus poussée. « Ce sera probablement un jeu plus court, mais (espérons) plus intense que Lone Survivor », explique le développeur sur son blog. Si vous n’avez jamais testé le premier, une version remastérisée est sortie il n’y a pas longtemps pour 20 balles sur laquelle vous devriez jeter un œil pour peu que vous soyez client des jeux de flippes.
• GameIndustry s’est attaqué cette semaine à une épineuse question : pourquoi diable Amazon peut-il vendre tranquillou des linkers pour DS et 3DS remplis de jeux crackés sans être emmerdé par personne ? Sans surprise, la plateforme se cache derrière son impossibilité à modérer les produits de la totalité des vendeurs tiers et se la coule douce, touchant une commission sur chaque jeu piraté expédié. L’article met cela en parallèle avec le cas de Roblox, qui demande 100 000 $ à des vendeurs de t-shirts du style « Eat, Sleep, Roblox, Repeat » via des procédures ultras agressives sans jamais remettre en question le rôle d’Amazon dans toute cette histoire.
• Vampire Survivors continue son petit bonhomme de chemin : après l’ajout d’un mode aventure, le jeu va bientôt avoir droit à un DLC crossover avec… Among Us ? Une nouvelle map (inspirée de la carte Polus) proposera bientôt d’incarner les petits spationautes, et on nous promet pas moins de 15 nouvelles armes avec tout un tas d’easter eggs. Baptisé Emergency Meeting, l’extension sera disponible le 18 décembre sur PC et consoles, plus tard sur téléphone et Switch.
• Vous allez me dire que je m’acharne, mais il faut bien avouer qu’ils cherchent. Le dernier Call of va bientôt avoir droit au ray-tracing et au DLSS 3.5… uniquement dans le lobby avant de lancer une partie. De quoi admirer « vos personnages, vos skins, vos véhicules et vos armes » sous un « jour entièrement nouveau », clame NVIDIA. À quand le ray-tracing dans le menu principal et sur les animations de chargement ?

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